Ca se discute

 Il y a toujours 2 façons de porter un regard sur ces femmes Karen "au long cou". Le fait est quand dans cette ethnie Birmane, des petites filles portent depuis l'age de 5 ans une spirale métallique, au départ de 500g puis pouvant atteindre progressivement 5kg à l'age adulte.

Soit on considère qu'il s'agit d'une mutilation et que les visiter est du voyeurisme qui entretient ce phénomène. J'avoue que c'était mon premier sentiment et je ne tenais pas à les voir.

Mais en parlant avec plusieurs Thaïlandais, le fait est que : 1) Il s'agit de la pérpétuation d'une tradition de plein gré, les filles qui veulent enlever l'anneau sont libres de le faire, et de plus en plus de jeunes filles le font pour se raprocher de leur idéal thaïlandais moderne. 2) La tradition prend sa source dans la volonté de protéger à l'époque les femmes des tigres, qui attaquent au cou, et également de distinguer les femmes de la tribu pour éviter les mélanges inter-ethnies. 3) Le village de Huay Pu Keng est une véritable communauté qui vit et travaille selon ces rites, pas un "zoo" où lon exhibe quelques femmes pour le spectacle. 4) Réfugiés Birmans, les Karen n'ont pas de statut officiel, pas le droit de cultiver des terres, et aucune aide de l'Etat. Ils vivent du commerce de leur artisanat et du tourisme. Aucun d'entre eux ne souhaite retourner en Birmanie, où les conditions sont difficiles.

Il s'agit donc d'une pratique ethnique qui peut nous choquer, mais qui est individuellement librement consentie - ou pas - et qui correspond à une vraie identité. Etant donnée la grande proportion de jeunes filles abandonnant cette pratique, tout le monde s'accorde sur la disparition des "long-neck" dans les 10 ans à venir.